La conquête de nouveaux horizons

Pour achever de sécuriser l’un de ses débouchés majeurs, la nutrition animale, Sofiprotéol choisit en 2007 de devenir majoritaire dans sa nouvelle filiale Glon Sanders, dont il acquiert 65 %.

Deux grands pôles d’activité sont alors créés : « Valorisation des productions oléagineuses » d’un côté, et « Valorisation des productions animales » de l’autre. Cette structuration vient renforcer la lisibilité de sa stratégie d’intégration de la filière, au carrefour des transitions agricole, alimentaire et environnementale.

Des marques alimentaires grand public renforcées 

Dans une logique d’intégration toujours plus grande de la filière, Sofiprotéol reprend en 2008 la Générale Condimentaire. Située à Grande-Synthe (Nord), elle est la productrice historique des sauces et mayonnaises Lesieur, qu’elle élabore essentiellement à partir d’huiles de colza et de tournesol. Parallèlement, le Groupe augmente en 2013 sa participation au capital de la société Matines, spécialiste de l’œuf en grande distribution.

Le tournant de la chimie renouvelable 

En 2008, Sofiprotéol acquiert la société belge Oleon et se dote d’un grand pôle oléochimie baptisé Oleon-Novance, leader européen dans son domaine. Les produits de cette chimie végétale et renouvelable trouvent de nombreuses applications, autant dans l’agroalimentaire que la pharmacie, la cosmétique, ou la fabrication de peinture ou de détergent.

En parallèle, le Groupe se lance en 2011 dans le projet P.I.V.E.R.T, aux côtés d’autres industriels et organismes de recherche. Initié par l’Institut pour la Transition Energétique, celui-ci est dédié à la transformation de la biomasse en produits chimiques renouvelables. L’objectif est ici de valoriser la plante entière, et non seulement la graine, pour en faire de la chimie végétale.

 
Europe de l’Est, Maghreb… à la conquête de nouveaux marchés 

Sofiprotéol s’ouvre résolument à l’international. En rachetant l’entreprise roumaine Expur en 2010, puis en 2013 les marques d’huiles alimentaires Untdelem de la Bunicaet et Olpo, le Groupe s’implante au cœur du bassin de production d’oléagineux d’Europe de l’Est et de la mer Noire, l’un des plus vastes d’Europe.

Dans la même logique d’expansion internationale, Lesieur acquiert en 2011 Lesieur Cristal, leader marocain des huiles alimentaires d’olive et de graines, mais aussi du savon. L’opération conforte le Groupe dans la structuration de marchés au Maghreb et ouvre de nouveaux débouchés aux producteurs français de colza et de tournesol.

En parallèle, Sofiprotéol soutient l’augmentation des surfaces consacrées à la culture du colza et du tournesol de l’autre côté de la Méditerranée, notamment par des contrats d’approvisionnements de l’usine Lesieur Cristal. Le Groupe obtient ainsi un accord avec le gouvernement marocain, dans le cadre du plan Maroc Vert.

BioTfueL, vers le biocarburant de 2e génération 

En 2009, le projet BioTfueL pour la production de biocarburants de deuxième génération est lancé, avec le soutien de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME). L’ambition est de produire un biocarburant directement utilisable par les véhicules classiques, en valorisant la partie non comestible des végétaux : paille, bois, déchets végétaux. Une unité pilote est installée dans ce but sur le site du Groupe situé à Venette (Oise).

Sofiprotéol se projette dans l’avenir et associe les professionnels de la filière à l’élaboration d’un ambitieux plan stratégique : CAP 2018. Celui-ci est présenté en 2012 et fixe les axes de croissance à horizon 2018, accordant une importance particulière au développement durable et à la responsabilité sociale.

La même année, Jean-Philippe Puig succède à Philippe Tillous-Borde. Venu de l’industrie de l’aluminium, cet ingénieur habitué des entreprises internationales travaille aux côtés de Xavier Beulin à la tête d’un Groupe à l’envergure nouvelle.