1983-1993
Entre intégration de la trituration et essor des biocarburants
1984
Reprise de 4 usines de trituration du CNTA
Intégrer trituration, semences et huiles alimentaires pour une filière efficace
Dès 1984, Sofiprotéol reprend quatre usines de trituration du CNTA. Situées à Bordeaux, Dieppe, Chalon-sur-Saône et Chauny, ces dernières s’imposent comme des outils indispensables pour constituer une filière efficace.
En parallèle, le Groupe développe les prêts et investissements. Il opère en amont comme en aval : semences, organismes stockeurs, outils de trituration, alimentation animale, alimentation humaine, oléochimie… Il s’agit là aussi d’accompagner le développement de la filière et d’apporter une valeur ajoutée à ses productions.
Enfin, Sofiprotéol s’engage pour la première fois dans les produits de grande consommation, via une prise de participation majoritaire dans Oliprovence. En 1985, Oliprovence lance sa première marque grande consommation, baptisée « Jardin d’Orante ».
1987
Premières études sur le biocarburant à partir de colza
Le pari puis l’essor des biocarburants
Créer et valider un biocarburant à base de colza
Produits à partir de végétaux, les biocarburants sont une énergie renouvelable qui ont bénéficié en France d’un regain d’intérêt suite aux chocs pétroliers des années 70 et au manque de débouchés pour le colza. En 1987, de premières études marquent le début de l’aventure du Diester®. Grâce à des prises de participation dans l’oléochimie et à la création d’unités de production spécialisées, Sofiprotéol voit ses efforts couronnés de succès : les expérimentations démontrent la viabilité de l’ester de colza et son efficacité environnementale.
1993
Inauguration de l’usine de production de Diester®
Lancement réussi pour la marque Diester®
Le contexte institutionnel devient lui aussi favorable. Dès 1991, l’Union Européenne soutient les utilisations non-alimentaires de produits agricoles, et en 1992 les autorités françaises autorisent l’incorporation de biocarburants à hauteur de 5 % et jusqu’à 30% pour les flottes captives. Enfin, c’est en 1993 que Jacques Delors, président de la Commission Européenne, inaugure à Compiègne l’usine de production de Diester® de Sofiprotéol.
Des jachères mises à profit pour cultiver plus de colza
Avec la réforme de la PAC de 1992, la jachère est désormais mise en place pour limiter la surproduction. Sofiprotéol plaide pour faire des cultures de ces terres un usage non-alimentaire, et en particulier utiliser le colza pour ses biocarburants. Convaincues de son efficacité environnementale, les autorités soutiennent le projet.
Sofiprotéol inaugure alors une grande usine de trituration de colza et de tournesol à Grand-Couronne, près de Rouen. D’une capacité de production de 360 000 tonnes, le site alimente également la nouvelle usine de Diester® que Sofiprotéol établit dans la même localité.