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Réduire les impacts climatiques liés à l’agriculture

Avril innove pour une agriculture qui fait évoluer ses pratiques afin de réduire son impact sur l’environnement. Une agriculture plus durable, plus résiliente, pour mieux nourrir la terre, les Hommes et les animaux. Tour d’horizon des projets portés au sein des trois plateformes innovant au service de la transition agricole : solutions pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement, solutions pour un élevage durable, adaptation au changement climatique.

Environ 80 % des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble des scopes du bilan carbone d’Avril sont liées à l’achat de matières premières agricoles. Il est donc essentiel de contribuer à réduire l’impact environnemental des filières agricoles concernées.

Pour ce faire, il est indispensable de soutenir les pratiques agricoles réduisant les émissions de carbone ou stockant le carbone dans les sols. Une communauté transverse a donc été créée autour de la thématique du carbone agricole. Cette communauté rassemble les experts œuvrant sur des initiatives déjà existantes dans le Groupe. Elle a pour vocation de fédérer nos compétences internes sur ce sujet complexe et structurant, de faire levier sur l’intelligence collective pour faire progresser nos projets actuels avec une vision commune, et identifier de futures opportunités d’innovation. En 2022, Avril est par exemple entré au capital d’Agdatahub, opérateur de la plateforme technologique de référence pour l’échange de données du monde agricole. L’objectif : interconnecter 380 000 exploitations agricoles avec leurs 85 000 partenaires en France, et amplifier la massification des usages des données agricoles dans un cadre souverain reposant sur la confiance.

Agdatahub propose deux solutions phares pour les différentes filières agricoles et leurs partenaires : Agritrust, une solution de gestion de consentements des exploitants agricoles à l’usage de leurs données, et API-Agro, la première plateforme d’échanges de données agricoles multifilières.

Objectif : répondre aux besoins des acteurs des filières agricoles en matière de diffusion des données à des fins d’innovation bénéfiques à la profession agricole et à la demande des consommateurs pour plus de transparence. À travers cet accompagnement, Avril souhaite soutenir le développement des cas d’usage valorisant la durabilité des pratiques agricoles, comme la solution OleoZE, créée par Saipol en 2020 pour rémunérer les pratiques d’agriculteurs contribuant à la réduction des émissions de GES et au stockage du carbone dans les sols. Avril innove également au service d’élevages plus durables. Sanders s’est par exemple engagée de manière volontaire à s’approvisionner à 100 % en soja garanti non-déforestant d’ici 2025. D’importants projets de R&D sont également menés sur la réduction des émissions de la fermentation entérique, qui représente 35 % environ des émissions de GES agricoles en France. Grâce à son expertise nutritionnelle et par le choix de stratégies de formulation, MiXscience est capable de réduire de 5 % la production de méthane entérique par rapport à un aliment « standard ». Une autre voie est à l’étude pour développer des actifs ajoutés à l’aliment, afin d’atteindre une réduction de 30 % des émissions de méthane entérique, avec un état de bien-être animal satisfaisant.

Accélérer l’adaptation au changement climatique

Il est également indispensable d’explorer des trajectoires d’innovation capables d’aider la filière à s’adapter rapidement aux conséquences du changement climatique. Au sein de la plateforme dédiée, une feuille de route a ainsi été élaborée en collaboration avec les équipes innovation, stratégie, et les filiales. Des priorités thématiques ont été définies pour s’assurer de la capacité de notre amont agricole à faire face à ces bouleversements. En premier lieu, il apparaît prioritaire de soutenir la sélection des plantes et le développement de variétés adaptées à une nouvelle donne climatique avec une meilleure efficience sur l’utilisation de l’eau et des caractéristiques physiologiques de moindre sensibilité à la chaleur. Le changement climatique pose également la question de l’intégration de nouvelles cultures dans les rotations. C’est pourquoi nous voulons mener une réflexion sur les opportunités créées par le changement climatique sur le potentiel développement de nouvelles cultures présentant un intérêt pour nos industries de l’huile et de la protéine. Un modèle d’agriculture plus résilient intègre de nouvelles pratiques de cultures, sur le plan des perspectives de stockage de carbone, de protection de la biodiversité, de réduction des GES. Les questions sont multiples : quels sont ces nouveaux modèles de production plus résilients et quels modèles économiques peuvent se développer pour servir à la fois ces objectifs cruciaux tout en apportant une valeur ajoutée économique aux agriculteurs ?

Enfin, nous devons étudier la manière d’accompagner notre amont agricole dans le management de risques accrus, notamment liés à la sécheresse mais aussi aux évolutions de pratiques. L’anticipation des risques, notamment dans la gestion de la ressource eau, sera clé, ainsi que la capacité à faire face à des aléas climatiques beaucoup plus fréquents.