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Qu’est-ce qu’une culture intermédiaire ?

Les cultures intermédiaires sont des cultures semées entre deux cultures dites principales. Elles occupent le sol à des périodes d’interculture pour éviter que celui-ci ne reste à nu. Il existe communément deux types de cultures intermédiaires, celles d’été et celles d’hiver. Les cultures intermédiaires d’été – la cameline par exemple –  sont implantées après la récolte d’une culture d’hiver et précèdent le semis de la culture d’hiver suivante à l’automne. Celles d’hiver comme la carinata sont implantées après la récolte d’une culture d’hiver ou de printemps et précèdent le semis de la culture suivante.  

Les cultures intermédiaires permettent de couvrir le sol une majeure partie de l’année et ainsi d’utiliser les ressources disponibles pour la plante durant ces périodes d’interculture . Sans couverture végétale certains éléments ne seraient pas utilisés ou même perdus à cause de l’érosion. Cette couverture végétale présente des bénéfices environnementaux majeurs reconnus par la communauté scientifique.  

Amélioration des caractéristiques agronomiques des cultures principales

En couvrant le sol entre les rotations de cultures, elles créent des synergies avec les autres récoltes. Avec les cultures intermédiaires, les conditions d’implantation de la culture suivante sont nettement améliorées. De plus, l’agriculteur, par l’optimisation de sa couverture végétale, peut réduire l’usage d’herbicides sur sa rotation pour gérer les adventices. Leur nature à concurrencer ces dernières favorise la protection des cultures.  

Des cultures au service de la planète : stockage de carbone, préservation du capital eau, des sols et de la biodiversité

Les cultures intermédiaires sont un levier important pour le stockage de carbone dans les sols, une caractéristique fondamentale pour répondre aux enjeux grandissants du changement climatique. L’activité photosynthétique de la plante permet de stocker du CO2 atmosphérique sous forme de biomasse végétale (racines, tiges, feuilles, graines) qui sera dégradée par la biodiversité du milieu et stockée sous forme de matière organique stable dans le sol 

D’ailleurs, les cultures intermédiaires par leur racine structurent le sol, limitent l’érosion et le lessivage des nutriments du sol qui vont être puisés par la plante. Elles améliorent ainsi la capacité de sol d’absorber de l’eau et des nutriments et, parallèlement, réduisent le stress de température et maladie des cultures suivantes.  

Pour ce qui est de la biodiversité, la couverture végétale développée par les cultures intermédiaires, offre aux abeilles, insectes et autres espèces, un habitat et une ressource alimentaire non négligeables.  

Elle protège également le sol contre les rayons du soleil en été qui sont néfastes aux micro-organismes dans les couches superficielles du sol participant au cycle du carbone. Elle permet de faire la jonction entre les deux cultures principales pour la faune et les micro-organismes du milieu.  

Transcription textuelle

Les cultures intermédiaires sont des cultures semées entre deux cultures dites principales. Elles occupent le sol à des périodes d’interculture pour éviter que celui-ci ne reste à nu.

Gilles Robillard vous explique tout !